Mémoire et imagination — Aharon Appelfeld (3)

La mémoire et l’imagination d’Aharon Appelfeld dans L’héritage nu (éditions de l’Olivier, traduction Michel Gribinski): 

Sans la mémoire, pas de littérature.

La mémoire, ce n’est pas seulement les faits, les choses vues, et le relevé de leur emboîtement, c’est aussi la chaleur d’une émotion. 

L’imagination est un élément dynamique qui la fait bouger, lui donne des ailes, qui permet de distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas.

Il ne s’agit pas d’inventer des faits nouveaux, mais de les distribuer correctement: leur ordre rend visible l’idée de l’auteur. 

La réalité est si riche en images et faits qu’on en est saturé. La difficulté littéraire n’est pas d’empiler un fait sur un autre, mais de retenir les plus nécessaires, ceux qui abordent le cœur de l’expérience, et non ses marges.

Me parle: cette conception de l’imagination, ce qu’il nomme ainsi, ce que j’appelle l’agencement et l’ordre donné à partir de sa propre réalité. Cette recherche, un enjeu majeur du travail de l’écriture, l’enjeu continuel, en plein dedans.

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