Carnet d’écriture inactuel sur les circonvolutions — Simon Hantaï

Après celles de Michel Leiris (cf post précédant), retour à Simon Hantaï et ses pliages: Comment de Dominique Fourcade, à l’occasion de la parution de son dernier livre (magadaléniennement, Editions POL), je suis conduit à rouvrir le livre-catalogue de la rétrospective Simon Hantaï en 2013 à Beaubourg, dans lequel il retrace le processus. Comme une [...]

Carnet d’écriture et de lecture flous —  Le Je de Leiris (2)

Carnet d'écriture inactuel (actuel: écriture floue) — Atteignant le quatrième et dernier volume de La règle du jeu, Frêle bruit (lecture lente, étirée sur deux années au moins), mon visage est proche d’un portrait de son auteur, Michel Leiris, par Francis Bacon qui a dû aussi lire les quatre volumes animés de volutes, arabesques, circonvolutions, [...]

Carnet d’écriture et de lecture flous —  Le Je de Leiris (1)

5h37 à Montréal avec tasse de café pleine: pour ceux qui ont l’esprit clair le matin, et aussi ceux que le matin n’aime pas, pour ceux qui ici ou ailleurs sont en pleine action ou qui contemplent, la phrase de Michel Leiris sur les temps de la vie, de l’écriture, de la lecture qui se [...]

Horizon flou et temporalités — Une saison en enfer

Alors Une saison en enfer, l'œuvre de Rimbaud que j’avais si souvent abordée extérieurement, est entrée dans ma chair par la lecture de Nâzim Boudjenah à la Comédie-Française (Manque hélas, en réécoute, sa présence, la cigarette à un moment indispensable, la vidéo n'était accessible que pendant 24 heures. Précision a posteriori du 19 mai 2021 : [...]

Lire et dire l’alexandrin

La rubrique Les comédiens repassent le bac français de la Comédie-Française continue (son si stimulant programme quotidien), devrait être un cauchemar comme l'était cette matière en classe. Elle est grâce et bouleversement quand s’entrechoquent vie et écriture, vies au pluriel et art pendant qu’Eric Genovese aborde Phèdre de Racine dans l’acte II, scène 5, au [...]

Versets de mes doigts

Carnet d’écriture actuelle — Versets de mes doigts (écrits pour et en partie lus lors de la soirée de présentation de La minute bleue - éditions Les Allusifs - à la Librairie Gallimard de Montréal, le 26 février 2020): Texte s'intercalant entre les volumes du triptyque Corps étrangers Instruments: Doigts, mes doigts opérant l’enfant Entre nous: [...]

La minute bleue

Mes mains ont ouvert, coupé, brûlé, refermé. Un cou, une trachée, un larynx, une bouche, un pharynx. Une activité bienfaisante à laquelle je me suis longtemps consacré. Elles incisaient, elles fraisaient, elles enlevaient. Je sectionnais, je brûlais, je recousais. À la suite d’une interruption de mon activité, elles ne tiennent plus ciseaux, pinces, bistouris, microscopes, moteurs, porte-aiguilles, fils. Depuis quatre ans, je n’ouvre plus. Quelques histoires d’enfants opérés refluent. Elles saisissent stylo, papier, clavier. Je les transcris dans des carnets ou des fichiers : une somme. Mais mon doigt… Dès que je m’approche de cette matière, l’index de la main droite réagit, il fait mal, il enfle, il se déforme. Alors que mon corps n’avait jamais été malmené du temps où j’étais chirurgien.

Carnet d’écriture inactuel et aussi actuel (car jamais réellement formalisé) sur l’imagination en écrivant

À partir de ma réalité, l’imagination La prolonge Au-delà des mots, au-delà de la connaissance À partir des occurrences dans la vie (ou des hasards), avant et durant l’écriture À partir des sens, les organes des sens Le texte, ce passage fragile entre le réel et l’imaginaire, est un organisme vivant (Quelques lectures/relectures stimulantes, Écrits [...]

Écrits et Claude Régy (2)

Écrits et Claude Régy (2)

(À la MC2 de Grenoble, c’était en 2005, Claude Régy, Comme un Chant de David, avec Valérie Dreville sur une traduction de Henri Meschonnic) Manuscrit refermé l’année dernière, dans le courant du mois de décembre de 2019, après qu’il apparaissait que le texte appelait davantage de clarté. Ce qui aurait été facile par une fiction, [...]

Écrits et Claude Régy (1)

Écrits et Claude Régy (1)

Je retrouve ces textes, notés de Claude Régy, décédé ce jour, avant ou après être sorti si marqué par chacun ses spectacles (l’expression est faible, quelle représentation théâtrale ensuite?), de ses Jon Fosse à Trakl en passant par Pessoa, Vesaas, Maeterlinck, Lygre, Meschonnic): Je crois que dans toutes les activités du travail, il est très [...]